Cette femme des médias a été condamnée par le tribunal de Mukaza dans le centre de la ville commerciale Bujumbura.
La décision est tombée ce lundi 16 décembre. Reporters Sans Frontières (RSF) qui dénonce « une décision politique injuste », a appelé la justice burundaise à revenir sur sa décision.
Reporters Sans Frontières qui n’a cessé de dénoncer l’arrestation et la détention de Sandra Muhoza, a annoncé lundi qu’elle a été condamnée à 18 mois pour « atteinte à l’intégrité du territoire national » et trois mois pour « aversion raciale ».
Selon l’Organisation qui défend les droits des journalistes basée à Paris en France, en condamnant notre consœur, les autorités burundaises « s’entêtent à poursuivre une triste série d’actes de répression aveugles de la liberté de la presse ».Cité par RSF, Prosper Niyoyankana, un des avocats de Sandra Muhoza a jugé cette condamnation « fantaisiste et motivée par une volonté manifeste de faire taire toute personne en déphasage avec le régime ».
Un autre avocat a confié à SOS Médias Burundi lundi soir que « Nous allons faire appel de cette décision et exiger la libération sans condition de notre cliente car elle a déjà purgé le quart de cette peine ».« La condamnation injuste de Sandra Muhoza est la dernière mesure de répression en date des autorités envers les journalistes. Une décision qui intervient au moment où le pays s’achemine vers des élections législatives et communales.
Alors que la journaliste est poursuivie à cause d’une information impliquant le parti au pouvoir, la politisation de ce verdict fait peu de doute », a déclaré Sadibou Marong, responsable du bureau Afrique subsaharienne de RSF.
« RSF dénonce fermement une décision motivée par des considérations politiques et appelle les autorités judiciaires à libérer immédiatement la journaliste Sandra Muhoza », a-t-il réagi.
Rédaction