Le compte à rebours est lancé par rapport à l’échéance du 15 septembre, le délai constitutionnel pour le dépôt du budget de l’exercice 2025.
A une trentaine de jours de la date butoir, le doute plane sur la capacité du Gouvernement de la Première Ministre Judith Suminwa à respecter la tradition instaurée depuis 2021.
Du coup, les yeux sont braqués sur le Ministre d’Etat, Ministre du Budget, Aimé Boji Sangara. Saura-t-il faire l’impossible en un temps record ?
En effet, le processus d’élaboration du budget du Gouvernement démarre au mois de janvier. Cependant, cette année 2024, le calendrier a été perturbé suite aux tractations politiques au lendemain des scrutins du 20 décembre 2023.
La longue période de transition avant la nomination des membres du Gouvernement Suminwa le 29 mai 2024 et ensuite son investiture au Parlement le 11 juin 2024 a ralenti le processus, les travaux de l’élaboration du projet de loi de finances ne pouvant pas se faire sans un programme chiffré du Gouvernement.
Il a fallu attendre le 8 juillet 2024 pour le coup d’envoi des travaux des consultations pré-budgétaires de l’exercice 2025.
Un miracle en 3 mois ?
Dans l’entourage du Ministre Aimé Boji Sangara, il règne la sérénité. « Au regard de l’évolution des travaux aujourd’hui, nous-mêmes nous sommes conscients qu’il va le déposer dans le délai constitutionnel », soutiennent ses proches.
Le calendrier budgétaire opérationnel de l’exercice 2025 actualisé renseigne que le dépôt du projet de loi de Finances 2025 au Bureau de l’Assemblée Nationale devrait intervenir le samedi 14 septembre 2024.
Il est prévu que la copie finale du projet de loi de Finances 2025 soit prête au plus tard le mercredi 4 septembre 2024.
Selon les archives de l’Assemblée Nationale, le Ministre d’Etat, Ministre du Budget, Aimé Boji Sangara, est le tout premier à avoir déposé le projet de loi de Finances dans le délai constitutionnel, le 15 septembre.
Durant trois années consécutives (2021, 2022 et 2023), le Gouvernement a toujours répondu à ce rendez-vous.
Pour cette année particulière, au lieu de 9 mois prévus normalement par le calendrier opérationnel de l’élaboration du projet de loi de finances, les équipes du ministère du Budget ne disposent que de trois (3) mois pour doter la République de cet outil important de la gestion de Finances publiques.
« Bosseur hors pair », le Ministre Aimé Boji est au four et au moulin. Il travaille jusqu’aux petites heures du matin avec ses équipes non seulement sur le projet de loi de Finances 2025, mais en même temps sur la loi de Finances rectificative 2024, dont le dépôt au Parlement devrait aussi intervenir à la même date.
Au cours des dernières semaines, le Ministre d’Etat Aimé Boji, imperturbable et dans sa sérénité légendaire, est resté totalement concentré sur cette lourde responsabilité malgré des attaques d’intoxications sur les réseaux sociaux visant à salir sa personnalité.
Chercheraient-ils tout simplement à détourner son attention de ce nouveau record en perspective?
Interrogé quant à ce, ce dernier renvoie les uns et les autres à la dernière intervention du Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, à Bruxelles qui a fait état de l’existence d’un réseau des terroristes numériques, ayant comme seul objectif, celui de saper l’honneur et la dignité des personnalités publiques.
La loi sur le numérique qui prévoit des fortes sanctions contre ces infractions ne tardera certes pas à commencer de produire ses effets dans les jours à venir.
En attendant, les yeux de l’opinion sont braqués sur la date du 14 septembre prochain.
La rédaction .